Publié le 1 mars 2023
Tim Zdey : le nouveau talent inspiré par l’ art moderne
Crédit photo : Renaud Bouchez

Tim Zdey : le nouveau talent inspiré par l’ art moderne

Également inspiré par le mouvement Op Art
Art
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Portfolio

Né à Hong Kong en 1989 ,Tim ZDEY arrive en France à 8 ans. En 2014, alors qu'il est installé en Inde depuis 2 ans, sa passion pour le graffiti et la peinture le pousse à démissionner d'un poste dans la finance pour se consacrer l’art. Dans ses toiles, il donne vie à un monde onirique, toujours empreint d'une énergie positive. Rencontre.

Peux-tu te présenter en quelques mots ? 
Je suis artiste peintre, je vis et je travaille à Paris. J’aime les couleurs, les chiens, le gingembre et le saut à l’élastique nudiste. 

Quel est ton parcours ?
J’ai un début de parcours assez lisse et cadré, tout me destinait à un avenir en costume-cravate : baccalauréat, master en finances, 2 ans en entreprise… et puis patatra : grosse remise en question, je plaque tout pour me consacrer pleinement à ce que j’avais toujours considéré comme un hobby, peindre dans l’espace public.

Crédit photo : © Séraphin

 

Comment est née ta passion pour le graffiti ?
Elle vient de mon époque skate, je passais beaucoup de temps dans la rue, j’y ai découvert toutes les cultures urbaines autour de la discipline. Il y avait aussi le décor dans lequel on évoluait, le skatepark, les trains qu’on prenait… Le graffiti partout, son côté mystérieux, chaque nom, ce qui se cache derrière, ça m’intriguait. J’ai alors commencé par griffonner en marge des cahiers au collège, jusqu’à prendre des marqueurs puis une bombe et aller tagguer les rues autour de chez moi. Tu rentres dans cet univers, tu découvres qu’il est immense, qu’il y a d’autres taggueurs dans ton quartier, puis dans la ville d’à côté… ce jeu est infini ! 

Quelle est ta démarche artistique ?
Elle évolue sans cesse, je suis bien incapable de savoir ce que j’aurais envie de créer dans 10 ans, comme je n’imaginais pas il y a 10 ans ce que je serais en train de peindre aujourd’hui. Il y a toujours eu l’envie de partager et d’apporter du positif. C’est le dénominateur commun, raconter quelque chose d’universel et d’inclusif. 
 


 

Quelles sont les artistes qui t’inspirent ?
Dernièrement je regarde pas mal Jean Giraud « Moebius », Aryz, mais sinon mes classiques sont Louis Armstrong, Olafur Eliasson, Chuck Norris, James Turrell… la liste est longue ! Sans compter tout ce qui m’inspire par ailleurs : les voyages, les rencontres, les amis avec qui je travaille et qui ont, eux aussi, plein d’idées !
 

Je me garderais bien de dire ce qu’un artiste doit être...

Crédit photo : © DR

Ton support et ta technique préférée ?
Une grande façade ensoleillée sans crépi et un bon mix de peinture acrylique et de bombes. 

Une collaboration qui te reste gravée ?
La fresque improvisée devant le Musée d’Art Moderne de Medellin, avec deux artistes et amis colombiens : Señor OK et Ledania. C’était vraiment un bon moment, super fluide, si on l’avait davantage preparé, on ne l’aurait pas aussi bien fait. 

Quel thème prédomine dans tes œuvres ?
Cela varie selon les séries. Je me nourris des lieux que je traverse, de leur architecture et de leur flore, de fragments de villes et paysages, que je réunis ensuite pour créer de nouveaux univers. Depuis quelques temps la botanique m’inspire beaucoup, mêlée à un jeu de motifs tout droit inspirés du mouvement Memphis. 

Pour toi, est-ce qu’un artiste doit être engagé ?
Je me garderais bien de dire ce qu’un artiste doit être... À chacun de vivre sa pratique comme il l’entend. Pour ma part, je ressens l’envie et le besoin de mettre mon art à disposition de messages et d’actions porteurs de sens. Mon engagement est tout relatif en comparaison à d’autres qui le font pleinement, sans concession. Je pense par exemple à l’artiste italien Blu - que je vous invite vivement à découvrir si cela n’est pas déjà fait - aux Pussy Riot ou à ces artistes, dont beaucoup de photographes, qui s’opposent frontalement à des régimes au risque de leurs propres vies.
 

Quelle est ta vision du street-art aujourd’hui ?
Je trouve cela positif que le mouvement soit en pleine expansion depuis 15 ans, qu’il se soit popularisé. Cela renforce le lien entre les artistes et leur public, l’art devient plus accessible. Je ne pense pas qu’auparavant autant de personnes suivaient le travail d’autant d’artistes vivants. En cela, je sens que l’on vit actuellement une ère culturelle particulière.  

Tes futurs projets, planning chargé en 2023 ?
Oui ! Plusieurs projets enthousiasmants dont je ne peux pas encore vous parler… et d’autres tout aussi excitants comme la venue en France d’artistes Libanais grâce à l’association Artivista qui fait un travail incroyable pour offrir l’occasion de transformer leur environnement à des populations fragilisées. J’ai aussi la suite de mon jeu vidéo et mon exposition individuelle en septembre à la galerie Artistik Rezo à Paris !

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