Chez Steeven Salvat, chaque ligne compte. Né à Menton en 1990, cet artiste passionné de dessin s’inscrit dans la lignée des graveurs naturalistes du XVIIIe siècle. À l’encre de Chine ou à l’aquarelle, il compose des œuvres d’une précision presque scientifique, où les animaux se parent de mécanismes horlogers, de pièces d’orfèvrerie ou d’objets anciens. Une esthétique minutieuse, empreinte de poésie, qui explore la tension entre le vivant et l’inerte.


Ancien webdesigner, Salvat a opéré un virage artistique en 2016 avec ses premières expositions. Très vite, ses planches hybrides séduisent un public international et l’ouvrent aux galeries : Sergeant Paper à Paris, Haven Gallery aux États-Unis, ou encore la Halle Saint-Pierre dans le cadre de l’exposition HEY! LE DESSIN. Son univers se déploie aussi dans la rue, où ses collages invitent les passants à ralentir et à contempler.
En résidence à la Bergerie nationale de Rambouillet en 2022, il imagine des œuvres monumentales inspirées du patrimoine naturel. Aujourd’hui, il conjugue fresques urbaines, expositions internationales et projets de sensibilisation environnementale. « Je cherche à évoquer la fragilité de ce qui nous entoure », explique-t-il. Entre herbiers graphiques et bestiaires mécaniques, Steeven Salvat dessine un monde où l’art devient vecteur de lien, de mémoire et de conscience.