Publié le 19 avril 2023
Social Dance : "Vivre de notre passion… c’est un privilège. Autant en profiter un maximum"
Crédit photo : © 2022 Lisbon Lux records et © Mia Pérou

Social Dance : "Vivre de notre passion… c’est un privilège. Autant en profiter un maximum"

Interview du groupe de musique qui mettra le feu à votre été
Musique
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Interview, Concert, Actualité, Festival

C’est dans un bar des Tilleuls bien rempli que l’on retrouve le groupe de musique Social Dance. Ange, Thomas et Faustine sont tout sourire, installant leur matériel dans la cuisine. Après l’explosion de leur tube “ Parler ”, plein de groove et de joie, puis de leur EP “ Rumeurs ” en novembre, les trois meilleurs amis sont montés de Marseille pour se produire au festival Hors Pistes à Annecy. Ils se sont livrés le temps d’une rencontre improbable en cuisine, accoudés entre le plan de travail et les couverts. Interview feel-good en vue.

 

D’où vient le côté un peu déjanté de votre musique ? De Marseille ?

Ange : C’est quelque chose qu’on a toujours voulu partager. Ça vient de chez nous. On a envie de montrer qu’on s’amuse durant les enregistrements. C’est spontané, on n’y a pas réfléchi. Puis, certaines références font appel à ce côté un peu déjanté… comme les Rita Mitsuko.

Thomas : Dès qu’on est sur scène, on se transforme. On se laisse aller au maximum.

Il y a une sorte de dualité entre la scène et l’extérieur ? Ce n’est pas le même Social Dance ?

Faustine : Je pense plutôt qu’on est plus actifs avec le public. La scène est une extension de notre personnalité. De base, on rigole beaucoup tous les trois en coloc, on fait des blagues à longueur de temps. C’est naturel quoi.

Il faut dire aussi qu’on est autodidactes. On n’a pas vraiment fait de musique

Le groupe est né durant le confinement… Comment ça s’est passé ?

F. On était déjà en coloc, mais on s’est exilé pendant trois ans à Lyon. C’est là que Social Dance est né. Ensuite, on est rentré à la maison, à Marseille. Et je pense que le confinement a été assez productif, il nous a emmené jusqu’ici.

T : Ouai, il faut dire aussi qu’on est autodidactes. On n’a pas vraiment fait de musique, juste un peu tous les deux, moi à la batterie et Ange à la guitare. On joue ensemble depuis qu’on a 13 ans, c'est un peu notre particularité. Depuis le collège, on s'est mis à faire de la musique tous les samedis. Au fur et à mesure du temps, on a commencé à composer un peu sur ordinateur et à créer notre univers. Puis, pendant le confinement, on a eu un ras-le-bol général de nos tafs respectifs. On s’est dit, de manière assez contre-intuitive, que c’était le moment. Pendant le covid, il n’y avait pas de concert donc on a commencé les résidences. Quand la vie a repris, on avait envie de transmettre la bonne humeur, la joie de vivre avec des lives.

Crédit photo : Thomas lors du concert au bar des Tilleuls, Annecy. © Mia Pérou

Comment produit-on des morceaux quand on est trois ? Quel est votre processus de création ?

A. On a une salle qui est parfaitement réservée. C’est notre petit home studio. Modeste, mais riche en émotion, en ambiance, on y passe tout notre temps. Avec Thomas, on va plus se concentrer sur la production, les arrangements, etc. Quand on est en désaccord, ce qui arrive quand on est deux, on appelle le juge suprême, Faustine, pour trancher. (rires). Et on fignole tout ça ensemble.

Vivre de notre passion… c’est exceptionnel, c’est un privilège. Autant en profiter un maximum

C’était le même fonctionnement pour la création de votre EP “ Rumeurs ” ?

T. Beaucoup de choses ont changé. Je pense qu'on a essayé d'être plus professionnels. Mais en gardant ce côté insouciant, qu'on ne veut pas perdre dans notre musique. Il y avait ce laisser-aller durant la compo, mais à la production on faisait les choses mieux. C’est ce qui a donné ce côté plus attractif et fou dans notre musique.

Justement, comment définissez-vous votre musique ?

A. On mélange pas mal de genres. Chacun amène sa spécialité. À la base, je viens un peu plus du post punk.

F. Moi c’est plus la psyché, la pop aussi.

T. Plus l'électro et la techno pour moi. C’est un truc qui vient de Marseille. La scène y est vachement développée, quand tu sors le soir tu vas souvent dans des soirées électros. C’est ce mélange qui fait l’univers de Social Dance.

Crédit photo : L'énergie contaminatrice d'Ange à la guitare durant "Parler". © Mia Pérou

Depuis la sortie de votre premier tube, “Parler”, en juin 2022, comment a évolué votre quotidien ?

F. En vrai, on a été beaucoup sollicités. Mais je pense que dans notre quotidien, ça n'a pas tant changé que ça. À la coloc’ on est en mode “ bulle ”. Voilà, on est là quand il faut (sourire). C’est vrai qu’on en parle ensemble, mais ça n’a pas tant changé… ça a juste amélioré notre vie on va dire (rire).

T. Je pense qu’on travaille encore plus qu’avant, les retours nous motivent énormément. On travaille mieux aussi. C’est toujours compliqué en musique de faire les choses bien, donc on essaye de le rendre plus professionnel.

Est-ce que le travail avec deux labels vous aide justement à encadrer la production ?

A. En fait, notre collaboration avec les labels s'est faite de manière spontanée. On a envoyé un mail en 2020, ça s’est fait comme ça. On a eu un contact avec notre maison de disques qui est à Montréal, Lisbon Lux Records. Le retour était très positif, ils nous ont aidés à nous professionnaliser au fur et à mesure. Ensuite, dès qu’on est arrivés à Marseille, on s’est retrouvés à collaborer avec IN/EX, notre coproduction. On a pu leur faire part de toute la direction du projet. C’est bien de se sentir conseillés et entourés. Ils nous laissent assez libres. Bref, pour le moment, tout va très bien !

C’est une chose de produire chez soi, une autre de jouer en live… Est-ce que vous avez un rituel avant de monter sur scène ? Comment vous êtes-vous adapté ?

A. Alors ! On en a trouvé un… Ce n’est pas tant un rituel, mais plus une manière pour chacun de se mettre dans sa zone. On se retrouve tous un peu stressés. Et là, on se regarde en disant “ pense aux Trans ” (rire). On a joué aux Trans Musicales à Rennes c’était trop bien, une espèce de déluge d’adrénaline. Et moi, ça me met immédiatement dans un truc positif. Vivre de notre passion… c’est exceptionnel, c’est un privilège. Autant en profiter un maximum.

Votre prochain projet, la prochaine scène que vous attendez avec impatience ?

T. En ce moment, on programme un peu moins de dates, dans l’idée de préparer l’été. Pas mal de concerts vont arriver, tout n’est pas encore confirmé, on ne peut pas trop en dire plus… Surtout, on essaye de faire les choses bien, et travailler un maximum. Donc on compose beaucoup, tous les jours, de manière assidue (rire). L’objectif est d’être régulièrement sur la scène musicale tout en gardant notre spontanéité et notre insouciance.

Au-delà de cette bulle, je pense qu'on ne réalise pas du tout ce qui nous arrive. Quand on fait des concerts, on le vit au jour le jour

Vous n'avez pas peur de la perdre avec un soudain succès ? C’est quelque chose qui vous effraie un peu ?

F. Franchement, j’ai confiance. Même si ça marche, je pense qu’on est trop nous même. En fait, on est ensemble : s'il y en a un qui se perd, il va être rattrapé par l’un de nous. Et ça, c’est un point positif qu’on a, on va se dire les choses. Très soudés, quoi qu’il arrive !

T. Au-delà de cette bulle, je pense qu'on ne réalise pas du tout ce qui nous arrive. Quand on fait des concerts, on le vit au jour le jour. Kiffer le moment, profiter un maximum de ce qui se passe. Et on verra bien.

A. Parce qu’on est des kiffeurs (rire), avant d’être des musiciens !

Le mot de la fin ?

F. Soyez des kiffeurs aussi quoi !

T. On se retrouve cet été sur les scènes de la France entière. Et on espère vous croiser pour venir danser avec vous !

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