Publié le 13 avril 2017
Patrick Emin

Patrick Emin

Vol au-dessus d’un nid de startups
Culture
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Interview

Aux Papeteries Image Factory d’Annecy-Cran-Gevrier, les jeunes pousses sont fortement encouragées à déployer leurs ailes. Plan de vol avec Patrick Emin, président d’Annecy Startup et de French Tech in the Alps.

La French Tech, c’est quoi ?

Un mouvement national qui favorise la création et le développement des startups. French Tech in the Alps regroupe quatre entités locales qui initient des actions sur les territoires de Grenoble, Chambéry, Valence-Romans et Annecy. Les startups sont un format d’entreprise particulier qui présente une innovation technique ou une manière innovante de vendre des produits et qui dispose d’une capacité très forte à croitre. French Tech accueille tous types d’activités avec évidement une dimension numérique-digitale dans les projets, ce qui aujourd’hui concerne toutes les entreprises.

Concrètement, à quoi sert la French Tech ?

Sa raison d’être vise à faciliter la vie des porteurs de projets, de leur naissance à leur croissance. Nos adhérents ne sont pas forcément ceux qui vont bénéficier de nos moyens. De très grandes sociétés adhèrent au mouvement pour mettre leurs compétences et leur réseau au service du développement de ces startups.

Quels intérêts y trouvent ces grands groupes ?

Ils peuvent y voir émerger des potentiels concurrents ou des fournisseurs, des apporteurs d’idées qui vont bousculer leurs domaines d’activités ou qui pourront communiquer leur savoir-faire. Ces grands groupes peuvent aussi y trouver des possibilités d’évolution de leurs salariés avec, par exemple, la facilitation de l’essaimage de projets qui ne pourraient pas être menés en interne ou qui seront montés de manière conjointe.

Un objectif est de fédérer mais par quels moyens ?


Les porteurs de projets doivent se rencontrer, tester leurs idées, dialoguer, les exposer dans un environnement neutre, sans jugement de valeurs. Cela se traduit notamment par le « Startup Kafé », une réunion ouverte à tous, organisée chaque jeudi matin ici aux Papeteries, notre lieu Totem. Des porteurs de projets, des anciens startuppers, des représentants de grandes entreprises viennent boire un café ensemble et échanger. Un deuxième format - le S’Pitch - s’adresse à ceux qui veulent présenter leur idée : ils montent sur scène et ont trois minutes pour convaincre.

Vous jouez aussi un rôle d’accélérateur. Comment ?

Un dispositif permet de créer toutes les conditions pour que les startups réduisent leurs risques à la fois humains et financiers. L’idée est de sécuriser leurs parcours. Avec l’accélérateur, nous prenons les projets qui ont déjà un certain degré de maturité et proposons des ressources - consultants, experts - qui vont agir sur plusieurs axes dont le principal est le « go to market » : aller sur le marché, tester le produit, valider la démarche. L’offre de services comprend la mise à disposition de locaux, de bureaux, d’un accompagnement individuel et collectif. C’est un parcours à la carte mais complet pour tout le monde.

Le développement passe aussi par l’argent…

Justement, un volet important de l’accélération est le financement. C’est indispensable si l’on veut croitre. Parallèlement à l’accélérateur, nous montons deux fonds d’investissement à l’échelle French Tech in the Alps qui seront injectés dans les startups sous forme de prises de participation. Un des deux modèles est original car il propose des fonds sans horizon de sortie. Ce dispositif est adapté aux projets qui ont besoin de temps pour se développer. C’est une philosophie différente des circuits plus classiques.

Et le monde dans tout ça ?

Pour aider au rayonnement d’un projet, nous disposons de deux natures d’outils. Afin d’amener les startups à l’export, nous menons par exemple des actions de visibilité de la marque French Tech sur des grands salons. Nous pouvons aussi participer au financement de supports promotionnels comme des vidéos. Un deuxième aspect vise à attirer les entreprises à Annecy. Le French Tech Ticket est une incitation à l‘implantation de projets étrangers sur notre territoire. Déjà présent sur Chambéry et Grenoble, le dispositif est en cours de développement sur Annecy. La French Tech, c’est un double mouvement : faire que nos startups s’exportent et rendre notre territoire attractif à l’international.

Propos recueillis par Nathalie Truche
 

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