Publié le 14 octobre 2015
Olivier de Benoist

Olivier de Benoist

Vrai noble, faux macho
Spectacle
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Interview

Baron de son état, Olivier de Benoist a révélé ses talents d’humoriste au cours de l’émission de Laurent Ruquier « On ne demande qu’à en rire ». Ce garçon de bonne famille – qui a reçu une éducation stricte et religieuse - arbore un air de « gendre impeccable ». Mais que l’on ne s’y trompe pas. Après avoir suivi de brillantes études de droit, et malgré sa passion pour la magie, le comique belge a emprunté la voie du one-man-show. Il est actuellement en tournée avec son spectacle « Fournisseur d’excès » dans lequel il rallume la guerre des sexes.

Que vous reste-t-il de vos études de droit ?
Aucune étude n’est inutile. Le droit m’a appris la synthèse, ce qui m’est absolument indispensable en humour. Comment écrire une idée, comment l’exprimer en un minimum de mots, avec des termes assez riches pour toucher les gens. C’est ça le droit, une matière qui suit des logiques. D’ailleurs, j’ai poussé les études assez loin en rédigeant une thèse sur la protection juridique des tours de magie.

Si vous deviez défendre une cause perdue, quelle serait-elle ?
La femme ! C’est ce que je dis dans mon spectacle : comme Jacques Vergès, je suis le seul avocat à défendre les causes perdues. Plus sérieusement, je dirais la jeunesse. On peut rester jeune dans la tête mais on ne peut pas rattraper les années qui passent.

Quels souvenirs gardez-vous d’On ne demande qu’à en rire ?
Que d’excellents souvenirs. C’est le moment où j’ai le plus travaillé, le plus stressé, le plus appris. C’est le moment où j’ai senti le passage de l’anonyme à l’humoriste un peu identifié. En deux ans, ma vie a basculé à tous les niveaux. Cela a été exceptionnel à vivre.

Quel tour de magie rêveriez-vous de mettre au point ?
Je dirais… voler. C’est le but de l’homme depuis toujours. Connaître l’apesanteur, ne plus sentir son corps, ce doit être extraordinaire.

De quel incroyable talent aimeriez-vous être doté ?
Le culot. J’en ai un peu car il en faut pour monter sur scène. Mais je n’en ai pas suffisamment. J’ai été bien élevé. J’aimerais que ce grain de folie puisse sortir, qu’il ne reste pas bridé par la façon dont j’ai été construit. Je me trouve pragmatique, trop cérébral. Quand je fais de la télé, quand je suis en promo, j’aimerais oser plus. Voilà, je souhaiterais avoir le talent de tout oser.

Qu’est-ce qui vous fait plier en quatre ?
Les enfants. Ce qui me fait rire, ce sont les situations, les remarques, les comportements que je ne vois pas venir, qui sont imprévisibles et que je trouve propres aux enfants.

Quel sketch auriez-vous adoré écrire ?
Le train pour Pau de Chevallier et Laspalès. Je suis allé les voir à l’Olympia il y a quelques mois. Ils font une version longue de ce sketch après deux heures de spectacle. Les gens hurlent de rire alors qu’ils le connaissent absolument par cœur. Arriver à ce niveau-là, c’est fort.

Quelle prochaine résolution allez-vous prendre ?
Le sport et moi, on a un vrai problème. Il faudrait déjà que je me dise : « Je vais faire du sport » et qu’ensuite, je prenne la résolution d’y aller vraiment. Le sport, c’est un cercle vertueux. Les vrais sportifs, plus ils en font, plus ils ont envie d’en faire, c’est comme une drogue. Voilà, j’aimerais être un drogué du sport.

Que ne diriez-vous jamais lors d’un speed dating ?
Que j’ai une femme et trois enfants.

Dans « Secret Story » , quel secret cacheriez-vous ?
Le fait que je puisse être assez con, mais le secret risque d’être vite éventé ! Je suis fasciné par ces émissions, elles m’ont beaucoup inspiré dans l’écriture de mes sketches. Il y en a un qui s’appelait Loft Sorry. Pour moi, la magie de la téléréalité, c’est un pistolet à un coup. Le premier Loft était magique parce que les candidats n’avaient jamais été filmés, ils se sont donc comportés comme dans la vie. Mais quand les seconds ont vu les premiers, ils ont commencé à composer des personnages, à jouer avec les caméras. Ils ont perdu la spontanéité.

La dernière occasion où vous avez été de mauvaise foi ?
Il y a quelques jours, sur scène, lorsque j’ai défendu les femmes pendant une heure et demie !

Propos recueillis par Nathalie Truche
 

Olivier de Benoist

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