Chez Nicolas Ridou, l’image n’est jamais figée : elle bouge, questionne, déraille. Illustrateur et web designer indépendant, passé par les Hautes Écoles des Arts du Rhin à Strasbourg, il a appris que « la réflexion artistique est tout aussi importante que le dessin ». Cette idée irrigue toute sa démarche. Loin des chemins balisés, il préfère les détours, les hybridations, les glissements de sens.


Dans ses illustrations numériques, l’ordinaire devient étrange, les objets du quotidien prennent vie, les récits visuels s’ouvrent sur des mondes parallèles. Ridou cite pêle-mêle la publicité, les enquêtes criminelles ou les estampes japonaises parmi ses influences. Mais c’est souvent l’ennui, dit-il, qui génère ses meilleures idées : un état propice à l’observation, à la dérive imaginative. « Plus que tout, je joue », résume-t-il.
Ce jeu, pourtant, est tout sauf gratuit. Car derrière la légèreté du trait se cache une vraie lucidité sur notre époque. Ses images ne se contentent pas d’illustrer, elles racontent. Et ce n’est pas un hasard si ses dessins ont trouvé leur place dans des médias aussi divers que Le Monde, Libération, Les Échos, Le Un, Reliefs, Society ou Usbek & Rica.
Libre, nomade dans ses inspirations comme dans ses formats, Nicolas Ridou dessine pour explorer. Et dans cette exploration graphique où l’humour côtoie l’étrange, il ouvre des fenêtres inédites sur le réel. Un portfolio comme une invitation à regarder autrement !