Publié le 2 mai 2022
Les NFT, futur du monde de l'art

Les NFT, futur du monde de l'art

Quand la toile se fait galerie
Art
|
Digital, Arts numériques

C’est un marché en pleine explosion. Sur le net, les NFT, ces œuvres d’art numériques, voient leur valeur sans cesse multipliée. 
Vendues pour des millions de dollars, et souvent créées par des artistes inconnus au bataillon, elles font plus que rivaliser avec le marché de l’art traditionnel, et sont en passe de devenir incontournables.

Crédit photo : ©Beeple

Que signifie NFT et comment est-ce que cela fonctionne ? 
Littéralement, NFT signifie Non Fungible Token, soit jeton non fongible. Le terme pique déjà la curiosité. Il s’agit en réalité de jetons numériques uniques en leur genre, et impossibles à dupliquer dans leur entièreté. Ils fonctionnent sur le même principe que la crypto monnaie, soit basés sur une blockchain. Autre question qui surgit alors, qu’est-ce qu’une blockchain ? Il s’agit d’une technologie à la fois de stockage et de transmission  de données qui se veut transparente, mais aussi sécurisée, et fonctionnant sans la nécessité d’un organe de contrôle général. Ces NFT sont donc des œuvres d’art numériques stockées sur ces chaines qui peuvent être achetées, pour des sommes loin d’être modiques. Pour résumer, un NFT c’est un objet numérique, qui peut être une oeuvre d’art mais aussi une vidéo, ou un GIF, et qui se vend sur internet via des transactions de crypto monnaies (bitcoins) résultant en un commerce très lucratif.

Une révolution numérique 
Tout commence en 2015. Le projet Etheria proposait d’acheter des parcelles d’un monde virtuel. Le succès est tel que les NFT se multiplient, jusqu’à la récente transaction de Mike Winkelmann qui a vendu une de ses oeuvres virtuelles près de 70 millions de dollars en crypto monnaie. La question se pose alors, qui voudrait payer pour acheter une oeuvre pour ainsi dire non existante et à la disposition de tous ? Pour comprendre il faut repartir du début. Autrefois, il était possible de dupliquer tout fichier numérique, il suffisait de réaliser un copier coller. Chaque vidéo, morceau de musique, image, n’avait donc pour ainsi dire aucune valeur car aucune copie originale n’existait. Pour les artistes, cela posait un réel problème quant à la valeur de leurs créations, mais aussi l’absence de bénéfice qu’elles généraient. La technologie du blockchain a alors tout révolutionné, permettant d’estampiller des fichiers numériques d’un marqueur d’authenticité impossible à falsifier, et qui donc correspond dans le monde tangible à un titre de propriété. C’est ainsi que fonctionne les NFT. S’il est encore possible de le copier, il est cependant impossible de détenir la copie originale si vous ne l’avez pas achetée, sa présence sur la blockchain la rendant infalsifiable, mais aussi unique. Et de fait, sa valeur augmente significativement. Pour comparer à un objet tangible, un NFT est comme une photographie : il peut être dupliqué à l’infini, mais seule une photo identifiée et marquée par son photographe sera considérée comme authentique. Pour les artistes à l’origine d’oeuvres numériques, qu’il s’agisse d’art visuel ou de musique, il suffit alors de payer environ 50 $ en cyrpto monnaie pour transformer leur fichier en NFT unique, mais surtout désormais détenteur d’une valeur tangible. 

Crédit photo : ©Beeple

Un futur virtuel pour l’art ? 
Cette révolution du NFT a alors complètement changé la donne pour les artistes numériques. Enfin, leurs oeuvres possèdent de la valeur et peuvent générer un bénéfice. Pour quelles raisons alors les collectionneurs décident-ils d’investir dans des oeuvres digitales et donc non tangibles ? Simplement car ils ont la garantie du caractère unique de l’objet virtuel détenu sur la blockchain. C’est une bonne nouvelle pour les artistes, mais c’est aussi un domaine devenu des plus lucratifs. Désormais, des gifs, des extraits de vidéos, des mèmes, et des tweets se vendent en crypto monnaie pour l’équivalent de plusieurs centaines de milliers de dollars. La transaction la plus impressionnante à ce jour reste celle réalisée par Mike Winkelmann, connu sous son nom d’artiste Beeple, avec son oeuvre numérique « Everyday - The first 5000 days » vendue pour la modique somme de 70 millions de dollars. On notera en parallèle que l’artiste n’avait jamais réussi à vendre une de ses oeuvres imprimées, et donc tangibles, pour plus de 100 $. L’avenir des toiles est peut-être alors sur la toile.

Aurore de Granier

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