Chaque rentrée culturelle au Briscope est un rendez-vous attendu. Celle de 2025-2026 s’annonce particulièrement riche, guidée par une question essentielle : que nous reste-t-il de ceux qui nous ont précédés, et quel héritage laisserons-nous aux générations futures ?
« Cette saison explore les chemins de la mémoire et de la transmission », explique Jean-Luc Chambéry, directeur du Briscope. Théâtre, danse, musique, humour, jeune public : la programmation est volontairement pluridisciplinaire, pour que chacun puisse trouver son écho. « Nous cherchons toujours à croiser les esthétiques, à faire dialoguer les formes artistiques et les générations », souligne-t-il.

DES TEMPS FORTS ATTENDUS
Parmi les incontournables de cette saison, le public retrou- vera enfin Phénix de Mourad Merzouki (9 et 10 octobre), annulé en 2024 à cause des inondations et reprogrammé sur deux dates exceptionnelles. La danse sera également portée par Yaay de la Cie Stylistik (5 février), ou encore par les flamboyants Chicos Mambo avec A4 (comme la feuille) (18 mars). Côté musique, place à Arthur H avec Autour du soleil (3 et 4 décembre au Briscope), disponible en billet couplé avec Malik Djoudi (3 au 12 décembre au Théâtre Cinéma Jean Carmet à Mornant). Le printemps résonnera avec le quatuor ArKéti dans Sergent Poivre – 100 % Beatles (27 mars) et l’énergie festive de Celkilt (2 avril). L’humour tiendra également une belle place, avec Fanny Ruwet (On disait qu’on faisait la fête, 6 novembre), Thomas Croisière (Voyage en Comédie, 13 novembre) et Yohann Métay (Le sublime sabotage, 12 mai). Le théâtre, lui, se fera tour à tour intime et engagé : la Cie du Grand Mars questionnera la mémoire à travers Une Juste au Château du Diable (26 septembre) et un spectacle sur la figure de Mère Élise Rivet. La saison proposera aussi Les filles ne sont pas des poupées de
chiffon de la Cie La Rousse (25 février), Barbara, de théâtre en théâtre par le Théâtre de l’Entre-Deux (6 mars), ou encore La demande en mariage – L’Ours par le Théâtre Oblique (30 avril).
UN PROJET ANCRÉ DANS LE TERRITOIRE
Le Briscope poursuit également son dialogue avec les structures voisines : collaborations avec l’Espace Gerson, ouverture aux créations régionales, spectacles « hors les murs » comme Merveille de Catherine Monin (22 mai, dans une ferme), ou encore une programmation scolaire dédiée aux plus jeunes. « C’est une manière de relier la scène à la vie du territoire, d’impliquer les habitants et de renouveler nos publics », insiste Jean-Luc Chambéry.
HÉRITAGE ET MODERNITÉ
Au fil de l’année, de nombreuses créations viendront questionner notre rapport à l’histoire et à la mémoire : 4211 km de la Cie du Nouveau Jour (22 janvier), Biclou de la Cie Les Transformateurs (26 avril), ou encore le spectacle de magie nouvelle de Nicolas Ribs (21 décembre).
Bref, une saison à la fois exigeante et accessible, où se mêlent grands noms et émergence, spectacles festifs et réflexions citoyennes. Comme le résume son directeur : « L’héritage n’est jamais figé, il se transmet, se transforme et se réinvente. C’est ce mouvement que nous voulons partager avec le public. »