Du 19 au 21 novembre, le Théâtre Nouvelle Génération (TNG) à Lyon ouvre ses portes à La fin du présent, une création immersive signée Julien Dubuc et la compagnie INVIVO. Inspirée de trois pièces de Maurice Maeterlinck (Intérieur, L’Intruse, Les Sept Princesses), cette œuvre originale plonge le spectateur dans une méditation poétique sur l’effondrement et la disparition.

Ici, pas de siège, pas de quatrième mur : muni d’un casque audio, le public déambule à travers les espaces du théâtre, guidé par des voix, des souffles, des lueurs. Trois lieux, trois seuils, trois récits : un jardin suspendu dans le doute, un salon où plane la mort, un royaume peuplé d’ombres et d’innocence. Chaque passage devient un rituel, une expérience intime du trouble et du fragile.
Grâce à un dispositif technologique innovant — audio binaural, captation volumétrique, réalités augmentées — la pièce brouille la frontière entre le réel et l’imaginaire. Le spectateur devient acteur malgré lui, happé dans une partition de sons, de lumières et d’illusions. Porté par la scénographie d’Elsa Belenguier, la création sonore de Grégoire Durrand et les lumières de Pierre Langlois, La Fin du présent déploie un langage à la fois poétique et sensoriel, où la technologie s’efface pour mieux révéler l’être humain.

Sur scène, Sumaya Al-Attia, Laurynne Lopes De Pina et Grégory Fernandes incarnent cette traversée des mondes, donnant chair et souffle à une réflexion universelle : que reste-t-il de notre présence dans un monde qui s’effrite ?
Fondée à Lyon en 2011, la compagnie INVIVO explore depuis plus d’une décennie les zones de friction entre théâtre, performance et arts numériques. Avec La fin du présent, elle signe sans doute son œuvre la plus aboutie : un théâtre du vertige, hypnotique et profondément contemporain.