Guitare en scène : Rencontre avec Jacques Falda, à la tête de l'événement

Du 16 au 20 juillet 2025, Saint-Julien-en-Genevois vibrera au son des guitares les plus affûtées de la planète. Pour ses 18 ans, le festival Guitare en Scène (GES) s’offre une cure de jouvence sans renier son ADN. À la tête de l’événement depuis sa création, Jacques Falda revient sur l’esprit singulier de ce rendez-vous devenu culte.

Guitare en Scène fête ses 18 ans. Qu’est-ce qui fait, selon vous, la singularité du festival ?

Ce qui rend Guitare en Scène unique, c’est cette alchimie rare entre la taille humaine de l’événement et la qualité des artistes que nous accueillons. On dit souvent que c’est « le plus grand des petits festivals », et ce n’est pas qu’un slogan ! Avec seulement 5 000 billets par soir, on cultive une proximité exceptionnelle entre le public et les musiciens. Ce format intime permet une vraie rencontre, presque familiale. Tout est pensé pour ça : ici, on mange bien, on boit un verre ensemble, on vit la musique en direct, sans filtre ! C’est un esprit qui rappelle celui des grands festivals des années 70, mais adapté à notre époque.

Cette année encore, la programmation fait le grand écart entre têtes d’affiche et jeunes talents. Quel est le fil rouge artistique ?

Le fil rouge, c’est la guitare, évidemment, mais surtout l’émotion. On veut des artistes capables de créer une atmosphère, de captiver. Il y aura des monuments comme Santana, Simple Minds, Dream Theater, Joe Satriani ou Steve Vai, mais aussi des révélations comme Matteo Mancuso, Dynamite Shakers ou encore Nik West. Le public vient pour ça, pour vibrer, découvrir, se laisser surprendre. On voyage entre rock, métal, blues, soul... sans frontières.

Vous évoquez souvent « l’esprit Guitare en Scène ». Comment le définiriez-vous ?

Guitare sur Scène, ce n’est pas un festival né pour faire du chiffre. C’est une aventure humaine, née en 2007 d’un groupe de copains passionnés. Cet esprit originel, on l’a préservé. L’ambiance est festive, bienveillante, chaleureuse. Ce sont 330 bénévoles qui font tourner la machine chaque année. Ils accueillent, montent les scènes, partagent des moments avec les artistes et les festivaliers. Ici, on n’est pas dans une bulle VIP, on est dans un village où tout le monde se parle, où les liens se créent naturellement. C’est ça, l’âme de Guitare en scène ?

Quel est le plus grand défi pour organiser un tel événement aujourd’hui ?

C’est une remise en question permanente. Chaque année, on repart de zéro. Il y a la pression financière, bien sûr, avec la billetterie, les cachets, la logistique... Et puis la météo ! On a une partie du site couvert heureusement sous le chapiteau, mais c’est quand même mieux s’il fait beau ! Alors on croise les doigts, comme tous les festivals !

Y a-t-il encore un rêve à réaliser pour vous, côté programmation ?

Toujours ! Il y a des artistes qu’on suit, qu’on espère voir un jour sur notre scène... Je ne peux pas tout révéler, mais je vous invite à regarder de près ce qui se prépare pour 2026. J’essaie de réaliser mes rêves d’années en années !

Enfin, un mot pour celles et ceux qui hésiteraient encore à venir ?

Qu’ils franchissent le pas ! Guitare en Scène, ce n’est pas qu’un enchaînement de concerts. C’est une expérience à vivre (au moins une fois dans sa vie) Un lieu de passion, de partage, une ambiance rarissime ! Si vous aimez la musique, les belles rencontres et que vous cherchez quelque chose de sincère, c’est ici que ça se passe !

Propos recueillis par Carole Cailloux