Publié le 28 janvier 2021
FRESH ART

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les jeunes créateurs près de chez vous
Lifestyle
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Mode, Actualité

Ils sont jeunes et créatifs. Ils viennent de la région Annecienne, ou du Pays de Gex, et comptent bien s’imposer dans le milieu de l’art, de la musique et de la mode. Ces jeunes créateurs regorgent d’énergie et d’inventivité, et s’inspirent du monde qui les entoure pour s’exprimer comme ils le souhaitent. On vous présente 6 artistes, leurs univers, et leur savoir-faire.

Crédit photo : Clara Victorya

CLARA VICTORYA

Originaire d’Annecy, Clara Victorya a d’abord entamé des études à l'école des Condé à Lyon, puis a enchaîné les jobs étudiants, pour finir par partir à Paris où tout a commencé. La jeune femme a créé sa chaîne Youtube, et développer son influence sur les réseaux sociaux. 

La particularité de son travail, est qu’il se tourne entièrement vers la seconde main et le vintage. Sous son pseudonyme, Clara Victorya prône un mode de consommation responsable et écologique, à travers des vidéos variées et un contenu travaillé. Sur sa chaîne, comme sur ses réseaux sociaux, vous plongez dans un univers rétro, où friperies, tutos couture, et idées de créations et de récupérations sont à l’honneur.

Récemment Clara a ouvert sa propre friperie à Paris, « Relique », qui a vu dès son ouverture un franc succès.

Instagram: @claravictorya
Youtube: Clara Victorya

Pendant la séance photo, le portrait est représenté comme un code à déverrouiller

Crédit photo : Dylan Serrano

DYLAN SERRANO - SD EYES 

Ce jeune photographe a d'abord fait ses débuts dans son village, Bonne en Haute-Savoie, se balladant, appareil autour du cou. C'est lorsqu'il est arrivé à l'Université, que le jeune homme a pu développer son réseaux et libérer sa créativité artistique. Puis, le travail s'est intensifié, jusqu'a être 100% indépendant dans ses projets de photographies. Le processus SD EYES est bien défini : "Pendant la séance photo, le portrait est représenté comme un code à déverrouiller. La libération de l’esprit est très importante pendant ce moment, ce qui va créer une forme de poésie ! Elle va être unique chez chacun, c’est là que se crée toute la beauté de la photo.. La poésie créée à travers mes photographies sera différente à chaque modèle car personne ne se ressemble."

L'ariste puise ses inspirations principalement autour de lui : "Quand je me balade, mon cerveau vrille et crée des mises en scène complètement folles ! Comme si je vivais constamment dans un monde parallèle".  
Dylan Serrano, exploite la nature, les portraits qui l'entourent, et suspend dans le temps cette poésie, pour créer une histoire à travers ses créations.

Instagram : @sd.eyes

Crédit photo : Chilla

CHILLA

Originaire du pays de Gex, la chanteuse et rappeuse Chilla est une des révélations féminines de ces dernières années.

Issue d’une famille de musiciens, elle a commencé par le violoncelle très jeune puis s’est inscrite au conservatoire d’Annecy pour perfectionner sa formation et passer son bac littéraire.

Suite à sa formation et son envie de changement, après son bac Chilla emmenage à Lyon pour ses études supérieures, qu’elle arrete pour se consacrer à la musique. 

Les rappeurs Big Flo et Oli la découvrent sur Youtube et lui donnent de la visibilité dans un Planète Rap (Skyrock); C’est un tournant dans sa carrière musicale. Tefa; un des producteurs de rap les plus influents de France la repère. Elle signe dans son label et leur collaboration permettra à Chilla de se faire une place dans ce cercle fermé.

En 2017 Chilla sort son premier EP « Karma » composé de 10 titres qu’elle a interprété en première partie de L.E.J, Big Flo et Oli ou encore Louane pendant 2 ans. On peut retrouver un feat avec Fianso, " Si j'étais un homme", le titre phare de sa carrière et un titre pour son père «Chico», décédé quelques années avant.

« Mūn » son premier album sort  durant l’été 2019. Un peu plus travaillé, avec un mix de rap et chant ; la chanteuse nous fait découvrir à travers ses titres ses inspirations et ses aspirations, ses maux, ses questionnements.

Son nouveau projet devrait sortir au printemps 2021.

Crédit photo : TEVA SARTORI

TEVA SARTORI

 

Téva est originaire du Vietnam et a vécu principalement en Haute Savoie. 

Elle est influenceuse et styliste sur son compte @tvswb qui rassemble plus de 9 000 abonnés. 

Un mélange de déco, mode et lifestyle, le tout dans un feed parfaitement maitrisé, minimaliste et épuré.

Après avoir fini ses études de mode, Téva vient de se lancer dans un projet de vie; sa marque. 

Une marque éponyme, ressemblant fortement à ce que la jeune femme souhaite nous transmettre à travers les réseaux, des idées éthiques et écologiques. 

Inspirée par sa famille, ses racines vietnamiennes et le mode de vie qu’elle consomme. Elle prône l’upcycling ; le fait de réutiliser des pièces usagées et de le transformer pour leur donner une seconde vie. 

Elle propose une production en toute transparence pour les produits qu’elle utilise dans ses créations.

Vous pouvez découvrir ses créations sur Tevasartori.com
Instagram: @tevasartori

Crédit photo : NATAS3000 - VERSACE

NATAS

Natas est originaire d’Annecy. 

Photographe et réalisateur; l’annécien est qualifié par « Radar » du nouveau clipper préféré de la nouvelle génération rap francophone. 

Le skate et le rap ont permis à Natas de s’inspirer des deux mondes pour créer son propre style. 

Il a commencé à Annecy en filmant son groupe d’amis «  La cinquième Terasse », maintenant on peut le retrouver à la réalisation de clip de Di-Meh; Caballero et JeanJass,  Romeo Elvis etc ..

Une esthétique propre à lui, que l’on identifie rapidement dans ses shooting, avec un grain particulier et un style VHS, brut.

Dernièrement il a réalisé une campagne Versace Couture avec Iscia; annécienne également.

Instagram : @natas3000

FOCUS

J’aime l’art qui provoque, qui pointe du doigt, et qui questionne

Crédit photo : Falco - Fenêtre sur ciel

FALCO - INTERVIEW 

Quel est ton parcours ? Comment as-tu commencé ?
J’ai découvert photoshop quand j’étais en première, à la base je faisais des t-shirts et de stickers pour « Falco », qui était déjà mon nom à l’époque. Avec mon bac, j’ai pu aller en licence d’art et de communication. C’est vraiment ces trois année-là qui ont conforté mes choix et mon envie de créer. Elles m’ont également permis de me créer une identité graphique, d’avoir des références, de modifier mon rapport aux images. Je ne me suis pas rendu compte que je commençais le street-art. À la base je faisais mes illustrations sur mon écran et je les partageais sur Instagram. Puis, j’ai eu besoin de passer de l’autre côté de l’écran et c’est comme ça que je me suis mis à faire du street-art. C’était surtout une réponse au besoin que j’avais : partager ce que je faisais dans l’espace public. 

Tu te consacres totalement à ça ?
J’ai beaucoup enchaîné les projets, avec des professionnels comme des particuliers. Je développais mon street-art pour mon plaisir, puis ça a bien marché et pris de plus en plus temps dans mon quotidien. Aujourd’hui, la base de mon travail c’est le street-art. À côté, je design pour un marque d’habits pour un Youtubeur mais le street-art reste ma priorité. Je fais des projets de mural pour des gens ou des festivals, de la vente de toile/ print et je travaille également avec des galeries et des collectionneurs.

Comment te démarques-tu ? 
Le concept et le message passe bien avant l’esthétique dans mon travail. Je ne fais pas des choses pour qu’elles soient jolies, en tout cas ce n’est pas ma première intention. J’aime l’art qui provoque, qui pointe du doigt, et qui questionne. Il y a toujours une pointe d’humour et d’ironie, même si je dénonce et que c’est assez satirique. Je n’ai pas envie de proposer des images violentes, et je trouve qu’utiliser la subtilité permet d’amplifier la force du message. Je joue beaucoup avec l’actualité, je rebondis dessus, pas pour le buzz mais pour que l’œuvre soit dans un contexte. Par exemple, quand je peins dans la rue, je choisis un endroit qui a un lien avec le message de l’œuvre. Lorsque c’est un détournement, j’agis directement sur quelque chose que j’ai vu dans la rue et je viens le redéfinir. Je n’hésite pas à m’exprimer personnellement dans mon travail. C’est mon cœur et mon esprit qui parle, et ma main qui le traduit

Crédit photo : Falco - Heart Chalk

Quelles sont tes inspirations ?
C’est très large. Quand je me déplace, mes yeux se baladent partout, en quête d’un nouveau spot à investir, d’un message à détourner, de couleur à utiliser. L’actualité m’inspire beaucoup, et représente la base de mon travail. Du côté des artistes : Christian Boltanski, Maurizio Cattelan, Norman Rockwell, CB Hoyo et Thierry Jaspart.

Quel impact a eu la crise sanitaire sur ton travail ? 
Le plus compliqué c’est avec les couvre-feux et les confinements car je ne peux pas aller peindre dans la rue, comme je le fais d’habitude. Pas de nouvelles peintures, donc pas de nouveaux contenus à proposer. Dans cette période, les gens ont commencé à s’intéresser à mon travail. Puis, est arrivé le premier confinement, où du matin au soir je n’ai fait que m’entraîner pour progresser. J’ai utilisé ça comme une porte de sortie, en me disant qu’avec ça je pouvais continuer de faire ce que j’aime. C’est comme ça que j’ai commencé à peindre des toiles, sur des supports de récupération pour en quelque sorte, ramener la rue à la maison. Après c’est sûr que de peindre au calme chez moi, en prenant mon temps sur des petits formats c’est complètement différent que de peindre dans la rue. J’aime aussi pouvoir m’appliquer et travailler des pièces plus abouties. Je ne pourrais pas faire que de la toile ou uniquement que de la rue. Il me faut les deux pour trouver le bon équilibre

Crédit photo : Falco- Protect yourself

Pourquoi restes-tu anonyme ? 
J'ai décidé de rester anonyme, non pas pour faire mon banksy ou me protéger de la police, la raison est que je souhaite qu'on m'apprécie (ou non) pour mon travail et non pour qui je suis. 


Pour finir, peux-tu nous parler un peu du projet "Joconde" sur le pont de la vieille prison d'Annecy ?
J'ai suspendu cette oeuvre, de 2m50 de haut, sur le pont le plus touristique d'Annecy. Le but c'était de faire quelque chose d'imposant et intrusif. C'était impossible de l'éviter. Je souhaitais qu'elle reste deux ou trois heures maximum, et finalement elle est restée 15 jours. J'ai étudié le lien entre le message que je voulais faire passer, le lieu d'exposition et le message liée à l'actualité. C'est pour ça que l'oeuvre avait parfaitement sa place ici. Elle permettait également de sensibiliser sur le port du masque, obligatoire dans cette zone. 

Site: www.falcocrea.com
Instagram: @falco.crea

Manon Dié - Emeline Vernay

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