Tannhäuser de Richard Wagner

Au jeu de l’amour, Tannhäuser est un sublime fauteur de trouble. Des délices fiévreux du Venusberg aux prières ardentes de la Wartburg, le cœur de Tannhäuser bat au rythme d'un impossible dilemme. Captif des plaisirs sensuels de Vénus, Tannhäuser est rattrapé par la douce nostalgie d’une société d’artistes où Elisabeth l’attend. 

La plume inspirée de ce jeune Wagner de 32 ans, bouillonnant de romantisme, sonde la dichotomie de ces mondes sans nuances dont la mise en scène de la brillante Tatjana Gürbaca révèle la troublante porosité.

Sur une scénographie circulaire évolutive d'Henrik Ahr et sous la direction de Mark Elder, le Chœur du Grand Théâtre déploie toute sa puissance. Daniel Johansson incarne un Tannhäuser déchiré entre la Vénus sensuelle de Victoria Karkacheva et l'Elisabeth pure de Jennifer Davis aimée en secret par un Stéphane Degout en Wolfram.

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