ERNEST & VICTORIA
Victoria Ocampo, l’ardente savante argentine, et le grand chef romand Ernest Ansermet ont nourri durant quarante-cinq ans une amitié inaltérable. Une première fois, ils se croisent sans se rencontrer. C'était en 1917, Ernest Ansermet escortait les Ballets russes en déplacement à Buenos Aires. Victoria Ocampo n'a d'yeux que pour Nijinsky.
ERNEST & VICTORIA
Ce n'est qu'en 1924 que l’invraisemblable rencontre a lieu, quand le chef romand est convié en Argentine pour y créer un orchestre. Elle vient l'écouter « par amour de Debussy » : entre eux germe une forte émotion, affective et spirituelle. Cette amitié va subsister jusqu'au décès d'Ansermet en 1969 à travers de rarissimes rencontres et notamment une communication épisodique, mais jamais discontinuée.
Ernest Ansermet est un homme dans la force de l'âge, mais tourmenté par les problèmes matériels et l’incertitude. À 34 ans, Victoria Ocampo mène la vie des fortunés Argentins, entre déplacements en Europe et mondanités. Quand Anne Ansermet, la fille de l’instrumentiste, accompagne ses parents à Buenos Aires, elle se dit ébahie par « l'inactivité incroyable des Ocampo », mais elle admet également l’importance de Victoria qui a adouci et éduqué son père. C'est que Victoria concilie une ferveur latine, une culture élargie ainsi qu'une avidité qui la met en décalage avec son monde.
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